dimanche 28 janvier 2018

Le Fou et l'Assassin - 3 - En quête de vengeance - Robin Hobb (2016)


Le conseil du coureur du dimanche : brancher son casque ou ses écouteurs, et lancer la musique assez fort pour ne pas entendre les boulets qui se foutent de ta gueule, de ton survêt, de ta façon de courir, de ton rythme trop lent à leur goût... _alors qu'eux-même sont posés sur un banc, jouent aux boules ou marchent, tout simplement. Sachez que quand vous êtes une fille et que vous doublez un mec qui marche, jeune ou vieux, vous le contrariez plus ou moins consciemment dans sa virilité. Ouais ouais, je ne saurais pas vous dire à quoi je le vois, mais ça se sent.   

Cette astuce (qui aurait très bien pu être sponsorisée par Runtastic et par Deezer) est compatible avec bien d'autres situations de la vie courante !  




Bonne nouvelle ! Ce troisième volume _si l'on s'en tient à l'édition en poche_ marque le retour de la carte des Rivages Maudits en première page : une nouvelle expédition serait-elle prévue dans les chapitres à venir ? 

Où est-ce qu'on en était ? 



Attention, je vais spoiler une partie du tome 2. 
Passez votre chemin si vous comptez le lire... 



On se souvient qu'à la fin du tome 2, Fitz avait poignardé un clochard prêt à mettre le grappin sur sa fille Abeille, alors que celle-ci était sortie prendre l'air sur le seuil de l'auberge où ils s'étaient posés ; pas de chance, il s'agissait en fait du Fou, son meilleur ami dont on n'avait plus de nouvelles depuis des années. Enfin revenu dans les Six Duchés après des aventures éprouvantes au point de le rendre méconnaissable, cet accueil tout particulier avait bien failli l'achever. Fitz l'avait alors transporté en urgence à Castelcerf afin qu'il y reçoive les soins appropriés. Soucieux de réparer sa bévue au plus vite, il avait été contraint de laisser Abeille derrière lui en la remettant aux soins approximatifs de FitzVigilant, le jeune précepteur, et d'Evite, la mystérieuse petite protégée d'Umbre.

Peu de temps après, le domaine de Flétribois avait été mis à sac par un groupe d'hommes et de femmes aux cheveux blonds, à la peau diaphane et au coeur gelé. Ils avaient enlevé Abeille, qu'ils considéraient comme un précieux trésor, et embarqué Évite par la même occasion. Les habitants restés sur les lieux du saccage avaient subi un sort d'oubli et étaient bien incapables d'expliquer ce qu'ils avaient vécu. 




Au moment où commence En quête de vengeance, Fitz ne se doute pas de ce qui se passe chez lui. Il n'a qu'un objectif en tête : sauver le fou à l'aide du clan d'art et l'aider à se venger de ses agresseurs. Peut-être parce que, pour la première fois depuis bien longtemps, il peut déambuler dans Castelcerf dans se cacher et renouer avec les décors de son enfance, la petite Abeille lui paraît bien loin... Que Robin Hobb l'ait voulu ou non, elle fait de son héros un père curieusement détaché de sa progéniture. A le lire, on dirait qu'il se souvient seulement de temps en temps qu'une fillette de neuf ans attend son retour... Peu importe, on profite avec lui de la redécouverte des lieux, on retrouve avec joie des personnages vieillis, et on assiste à une scène qu'on n'avait pas vue venir : celle de la réhabilitation de FitzChevalerie, "le Bâtard au Vif", comme membre à part entière de la famille Loinvoyant et allié du Roi Devoir. Souvenons-nous que, pour beaucoup de Cerviens, Fitz avait acquis une réputation de sale traître coupé d'animal sauvage. Il semblerait que tout le monde ait retourné sa veste, à présent. Mais qui peut vraiment savoir ce qui se passe dans la tête des gens ?

Même s'il est devenu aveugle, le Fou recouvre peu à peu ses forces et parvient à raconter des bribes de son parcours tumultueux dès que son "catalyseur" revient à son chevet. Umbre, Ortie, Devoir, Lourd et Kettricken entourent le malade comme ils peuvent, tandis que Trame le vifier refait son apparition à la cour accompagnée d'une corneille rejetée par ses congénères pour qui il est urgent de trouver un compagnon de Vif.

Avant qu'il ait pu goûter son honneur retrouvé et sa gloire naissante, FitzChevalerie est finalement rattrapé par le drame qui a ravagé son domaine. Difficile de ne pas céder à la panique lorsque même Umbre, son mentor, perd toute contenance. Il faut dire que le vieil homme a lui aussi laissé des êtres chers à Flétribois, et il va être forcé de révéler quelques uns de ses secrets pour avoir une chance de les retrouver... La traque d'Abeille et d’Évite pourrait commencer... si seulement on pouvait savoir quelle direction prendre !

Pendant ce temps, Abeille est bizarrement chouchoutée par la troupe des "hommes blancs"qui la prennent pour une divinité _ et aussi pour un garçon. Ils avancent vers une destination que ni elle ni Évite ne connaissent. Pas de quoi se sentir en confiance...


Vignette extraite du premier album de Barbeük et Biaphynn


Le tome catalyseur 
  
Ce troisième tome de la série Le Fou et l'Assassin est riche en révélations ! Quelques masques tombent avec fracas, même si pour les lecteurs familiers des machinations de Robin Hobb, ce ne seront que des "confirmations" de ce à quoi ils s'attendaient. Au bout d'un moment, je crois bien qu'il n'y a plus que Fitz pour ne pas voir les liens évidents qui assemblent les figures clés de son entourage, et cela le rend d'autant plus attachant et/ou agaçant. Les fondations du petit monde qu'il s'était reconstruit tremblent plus que jamais : Umbre devient humain, Abeille peut être absolument n'importe ou, le Fou lui apprend que le lien qu'ils entretiennent a pris une dimension insoupçonnable, et même les pierres témoins ne sont plus sûres... Enfin, depuis le temps qu'il en abusait sans jamais subir le retour de bâton, il fallait bien qu'un jour le voyage se passe mal !

Bref, tout ça pour dire qu'on retrouve vraiment l'ambiance des tout premiers tomes de l'Assassin Royal, qui, il faut bien le dire, reste celle qui a su nous fidéliser. Il me semble que Robin Hobb réussit beaucoup mieux son coup ici quand dans le deuxième cycle de l'Assassin, mais je ne saurais dire pourquoi. Peut-être les autres fans ne partageront-ils pas ce point de vue. En tous cas : vivement la suite !


Robin HOBB. Le Fou et l'Assassin 3 - En quête de vengeance. Editions J'ai Lu, 2016. p. ISBN 978-2-290-13751-2. 
Illustration de couverture : Vincent Madras 


dimanche 7 janvier 2018

Lectures de vacances - Agence Pertinax - Jean-Philippe Arrou-Vignod (1996)


Ma grand-mère a tapiné en parallèle de son travail à l'usine pendant très longtemps. Lorsqu'elle est tombée enceinte de mon père, j'imagine que le monde a du s'effondrer pour elle ; il allait bien falloir qu'elle se marie avec ce cheminot dont elle avait déjà eu une fille quatre ans auparavant. Comme l'idée d'une interdiction d'accès au baisodrome sur plusieurs mois ne l'enchantait guère, elle a tenté de se faire avorter. Ce n'était pas la première fois qu'elle réglait le problème de cette manière, mais ce coup-ci, ça n'a pas voulu... Mon père est né, et à survécu malgré les tentatives d'"accidents malencontreux" entravés par des aïeux qui avaient l'oeil. Elle lui en a toujours voulu, et lui en veut toujours de n'avoir pas réussi à le détruire. 

Sa contrariété s'est étendue à l'ensemble de notre famille : ma mère est devenue sa cible favorite, ma soeur et moi avons fait l'objet d'un intérêt malsain où pointait le désir de nous voir échouer, de repérer d'éventuelles faiblesses. En effet, "la vieille", comme nous l'appelons, tenait trop à son image de gentille petite mamie un peu chaudasse mais innocemment folle pour nous haïr ouvertement. Elle usait, et use encore des petits chemins forestiers pour nous atteindre en plein coeur et soulever nos tripes. 




L'une de ses techniques favorites était de nous assaillir d'appels téléphoniques anonymes, pour nous insulter ou nous intimider. Je me souviens qu'elle avait une fois traité ma mère de "race à détruire", de "sale juive" (pour l'anecdote : on n'a jamais su d'où ça sortait puisque ma mère n'est pas juive...). Dit de cette manière, la situation semble plus cocasse qu'autre chose, mais en vérité ces mauvaises blagues nous mettaient le cerveau en vrac pendant des jours. Si on savait qu'elle était derrière chaque sonnerie malveillante, on savait aussi qu'on ne pouvait rien faire sans preuves. Lorsque mon grand-père, retraité de la SNCF et par extension alcoolique notoire, la cognait sur le coup de seize heures, je ne la plaignais pas outre mesure. Lorsqu'elle venait se planquer chez nous, qu'on devait fermer tous les volets à la hâte et nous murer en silence toutes les quatre _elle, ma mère, ma soeur et moi_ en attendant dans l'obscurité que "le vieux" se calme et ait terminé de faire le tour de la maison en hurlant, je la maudissais. Car oui, allez savoir comment l'affaire s'est goupillée : nous sommes également voisins... 




Je devrais "essayer de la comprendre", avoir de "l'empathie", "me mettre à sa place deux minutes, pauvre femme quand même!", mais cela m'est impossible. Elle a certes vécu des choses douloureuses, or elle a pris le parti de passer ses nerfs sur des gens qui n'y sont pour rien et qui se sont résignés à subir sans se révolter. 

Résultat des courses : j'ai appris, à son contact, à me méfier des "gentilles petites vieilles". Et grâce à elle, une sonnerie de téléphone ou des coups lancés dans une porte peuvent me faire activer le "mode danger" en une fraction de seconde.  


Agence Pertinax - Jean-Philippe Arrou-Vignod (1996)

Il y a quelques mois de cela, nous avions fait un focus sur un épisode des aventures de PP Cul-Vert et de ses deux acolytes Rémi et Mathilde. Aujourd'hui, remettons sur le devant de la scène l'un de nos auteurs jeunesse bordelais préférés par le biais du roman Agence Pertinax. 



A l'aube des vacances de juillet, Matt, seize ans, mange son pain noir : il vient de rater le brevet et ne parvient pas à trouver le job qui l'aidera faire passer plus vite ces deux mois d'été dans la cité. Comme sa mère ne roule pas sur l'or et que son frère est récemment parti de la maison, l'adolescent culpabilise d'être une source de tracas supplémentaire pour son entourage. Il paierait cher pour un peu plus de réussite. 

Un jour, il répond sans trop y croire à une offre d'emploi dans un cabinet de détectives privés : l'Agence Pertinax. Le descriptif n'est pas très détaillé, mais après tout, pourquoi pas ? L'entretien est concluant, à la grande surprise de Matt qui n'a toujours pas très bien compris ce qu'il aura à faire. Il se prend donc à s'imaginer dans la peau d'un apprenti détective au potentiel prometteur.. mais retombe vite sur Terre lorsque Clara, la secrétaire, lui fait visiter l'endroit : sa tâche consiste à ranger les enquêtes résolues et les dossiers des clients dans la salle des archives ! Le parfait boulot de con ; enfin, c'est mieux que rien.

Heureusement, il sympathise rapidement avec la très jolie fille de la femme de ménage, Schéhérazade. C'est une habituée des lieux qui n'a pas les yeux dans sa poche et qui, par son franc parler, pousse Matt à se découvrir des talents cachés. Autant dire que son quotidien s'en trouve fortement amélioré.

Un jour, à l'heure du déjeuner, une vieille dame appelée Esther Rosenbaum frappe à la porte de l'agence : elle souhaite parler à M. Pertinax, le big boss, car elle se sent en danger. Dans son voisinage, quelqu'un tente de l'intimider depuis plusieurs mois ; au début, elle ne prêtait pas attention aux lettres et aux appels téléphoniques anonymes, mais à présent elle a peur. Matt et Schéhérazade ne savent que faire : tous les détectives sont en pause, et eux-même ne sont pas habilités à traiter l'affaire. Or, il ne serait pas humain de laisser la mamie à la rue sans lui porter secours. Sans rien dire à personne, ils décident de prendre l'enquête à leur compte et de se lancer à la poursuite du harceleur comme des pros. C'est culotté, mais c'est pour la bonne cause !





Je suis peut-être influencée par ma lecture récente de PP Cul-Vert et le monstre du Loch Ness, mais Matt m'a un peu fait penser au personnage de Rémi. Tous deux narrateurs, ces garçons se sentent médiocres pour ne pas dire "nuls" alors qu'ils ont bien des qualités dont ils vont prendre conscience au fil de leurs aventures : pour les jeunes lecteur, il est très importants de rencontrer des héros qui, comme eux trop souvent, n'ont pas une très forte estime d'eux-même _à tort ! Comme Mathilde, Schéhérazade est le "cerveau" de l'équipe : rusée, vive d'esprit, elle a une expérience de la vie et une clairvoyance qui lui donnent une longueur d'avance sur son binôme : un personnage féminin fort comme on en a besoin aussi.

Les investigations de Matt et de Schéhérazade tiennent la route ! Structurée et bien rythmée, elle reste réaliste tout en étant assez facile à suivre, et nous fait rencontrer des figures hautes en couleur : une mamie au passé douloureux, un voisin facho, des jeunes de banlieue turbulents mais pas trop méchants, un détective faussement désinvolte mais terriblement efficace.. Bien sûr, l'histoire a pris vingt ans dans les dents, et ça se sent... On paie en francs, les malfrats se terrorisent à coups de vieux téléphones fixes, et on trouve les bonnes adresses à l'aide du Minitel. Les caïds se font appeler Mickey, Pinpon, sans que ça ne nuise à leur crédibilité... Quant à Matt et Shéhérazade, où iraient-ils sans leur robuste Solex ? 

LE Minitel ! 

Pourtant, comme beaucoup d'ouvrages de Jean-Philippe Arrou-Vignod, Agence Pertinax reste un classique à avoir au CDI (à mon avis, hein !).


Jean-Philippe ARROU-VIGNOD. Agence Pertinax. Gallimard Jeunesse - Folio Junior, 1996. 139 p. Ill. P. Munch, Y. Nascimbene. ISBN 2-07-051521-4



mercredi 3 janvier 2018

Il faut sauver Saïd - Brigitte Smadja (2003)


J'observe le manège des petits et des plus vieux en me demandant ce qui est préférable : avoir affaire à un gus qui vous déteste ? Ou devoir composer avec un particulier qui vous aime bien, mais qui n'assume tellement pas sa sympathie pour vous qu'il s'impose en public un masque méprisant ou moqueur ? J'en sais rien, mais perso j'ai jamais trop aimé Carnaval. Après, chacun ses délires, hein. La fierté ne tue pas plus que le ridicule, mais elle stérilise plutôt pas mal ! 




En CM2, Saïd était un bon élève. Il aimait aller à l'école, travailler en s'appliquant et chercher des mots nouveaux dans le dictionnaire. Comme Nadine, la maîtresse, avait défini des règles de vie que personne n'aurait songé à contester, il ne craignait pas les injustices et les violences typiques des cours de récréation. Mais cette année, Saïd est en 6ème. Il a quitté le cocon de la primaire pour atterrir dans une bruyante usine à gaz : le collège Camille Claudel.

Au bout de quelques semaines de cours seulement, la désillusion est totale : dans sa classe, personne n'accorde d'importance à ce que disent les professeurs, personne ne semble avoir envie d'apprendre, tout le monde chahute du matin au soir. La cour et les couloirs sont le théâtre de coups, d'insultes, de racket, de trafic. D'abord stupéfait, Saïd devient blasé et perd toute motivation : à quoi bon rester un bon élève, si ça ne lui apporte rien d'autre que des ennuis ?

Alors qu'il espérait trouver dans sa famille une source de réconfort, il se rend compte que l'ambiance se dégrade aussi à la maison. La grande soeur sort avec "un Français", et doit déménager sous la pression du grand frère... qui lui-même s'est mis à dealer. Cerise sur le gâteau, tous réalisent que le petit dernier de la fratrie est devenu sourd à cause d'une otite mal soignée. Les parents, désemparés, ferment les yeux en espérant que l'orage passe : pas besoin d'affronter des problèmes qu'on refuse de voir. Au milieu de tout cela, Saïd file droit, sans faire de vagues, et décroche dans l'indifférence générale.


Puis vient le moment où vous me suggérez de nominer Il faut sauver Saïd dans la Sélection Larmes de Rasoir, mention Prozac D'Or... 

 
... mais en fait, non merci, ce ne sera pas la peine ! 

Perdu dans la jungle du collège, Saïd s'accroche à tout ce qu'il peut pour survivre : un cahier, dans lequel il garde une trace des événements majeurs de son quotidien et quelques définitions de mots nouveaux, son meilleur copain Antoine, un prof autoritaire baraqué _et donc rassurant pour qui ne cherche pas les noises. Ces soutiens sont peu nombreux, mais ils seront indéfectibles et contribueront à la note positive apportée dans les dernières phrases du roman. Habiter dans une cité, aller dans un collège "mal famé", voir son ami mener une existence plus reposante dans la zone pavillonnaire, cacher qu'on est cousin avec la terreur du quartier, qu'on est le frère d'une petite frappe, constater la faiblesse de ses parents... tout cela n'est pas simple, mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir comme on dit. De tout façon, se retrouver dans un tel bourbier ne laisse pas le temps de pleurnicher sur son sort !

Bien qu'il compte maintenant une petite quinzaine d'années, cet ouvrage de Brigitte Smadja, auteure majeure de la littérature pour la jeunesse, sonne toujours aussi juste et dépeint vraiment pas mal le choc que vivent certains élèves lors de leur rentrée en sixième. Par rapport à d'autres romans pour la jeunesse qui me sont tombés sous la main, et qui sont par ailleurs très intéressants _je pense à Comment j'ai survécu à la sixième (Marion Achard) et Enfin la sixième ! (Fabrice Colin), il a l'avantage de comparer le fonctionnement de l'école primaire avec celui du collège. 

                                           
                                         

Si le procédé du "cahier-journal de bord" nous permet de comprendre de l'intérieur l'évolution du héros, d'abord nostalgique, puis perplexe et enfin fataliste, il nous donne l'occasion de découvrir tous les drames auxquels un enfant peut assister dans un collège sans que les adultes ne s'en rendent compte ! C'est ainsi qu'on assiste en spectateur au décrochage progressif d'un jeune pourtant déterminé à réussir quelques mois plus tôt. Même si c'est une fiction, Il faut sauver Saïd a de quoi nous faire réfléchir...

Un film du même nom est sorti en 2007 ; je serais assez curieuse de le voir pour travailler dessus avec les élèves, éventuellement. Mais il semble assez difficile à trouver, que ce soit en streaming, en achat VOD/DVD à un prix abordable, ou même en médiathèque. Si vous connaissez une piste (légale de préférence, mais bon, je suis pas raciste), faites-moi signe !



Brigitte SMADJA. Il faut sauver Saïd. L'Ecole des Loisirs, 2003. Coll. "Neuf". 93 p. ISBN 2211072445. 
Illustration de la couverture : Alan Mets.