samedi 1 octobre 2011

Le train de la cohérence part toujours à l'heure (2)

      Lorsqu'on prend un train à la tombée de la nuit, la proportion de rencontrer des gens bourrés grimpe inéluctablement. Hier soir, j'ai eu le plaisir de partager le wagon avec une dame prénommée Muriel accompagnée de sa fidèle cannette de bière. Fort sympathique, elle a agrémenté notre voyage de ses chansons entre deux luttes acharnées avec la porte des toilettes. 

Parce que sa voix, sa coiffure et son allure générale n'étaient pas sans m'évoquer Frank Gallagher, le patriarche chevelu de la série anglaise Shameless, je souhaite lui rendre hommage en mettant en ligne le petit enregistrement de sa voix.


Le son est tout pourri, mais si vous tendez l'oreille vous pourrez faire comme si vous y étiez. Donc si tu t'appelles Muriel, que tu as fait les vendanges et que tu allais récupérer tes affaires chez un copain habitant une petite ville proche de Périgueux un vendredi soir du mois de septembre 2011 : ça y est, tu es une star de la toile ! Si je devais finir alcoolique, j'aimerais bien être une alcoolique de ton genre, cool, agréable, polie, et presque pas lourdingue. Je t'admire d'autant plus que ta grande cannette de bière "Amsterdam Maximator Superstrong 11.6%" , que tu as sifflée entièrement entre Bordeaux et Libourne, mais que tu tenais encore fermement en main à la sortie du TER, est comme son nom l'indique, très costaud ! Pour en avoir bu une seule fois dans ma vie, avant un examen oral, je peux certifier qu'elle est bien "superstrong". Je n'avais d'ailleurs pas pu la finir _c'est assez rare pour être souligné_. 


Bref, Madame Muriel, pour toutes ces raisons, spéciale dédicace à vous ! Vous avez gagné mon respect, et une photo de Frank Gallagher! 



C'est tout de même fabuleux ! Quelques heures avant d'aller à la gare, j'étais en train de me demander comment parler correctement du pseudo-héros de ce qui est en train de devenir ma série préférée, et voilà que je me retrouve assise à côté de son équivalent féminin. C'est un signe, et n'essayez même pas de me faire croire que tous les alcooliques se ressemblent. Ceci dit, je me demande toujours comment je vais en parler correctement. 


Aucun commentaire: